Jacqueline Faventin et les Plumes d'Ocris
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Biographie de Jacqueline Faventin
« Je suis née dans une île où tout « picote » un petit peu et où tous mes compagnons de jeu, filles et garçons, ont cette jolie couleur « maronde » »
C’est ainsi que se présente Jacqueline FAVENTIN, dont la nostalgie de sa terre natale lui revient par vagues, tout en contrastes, île rouge bercée par l’océan indien, Madagascar.
Deuxième d’une fratrie de trois, élargie à tous ses cousins et cousines, elle a vécu une enfance turbulente, à l’ombre des caféiers, des bananiers et du parfum des gousses de vanille.
Cette brousse, dont ils connaissaient les moindres recoins, leur offrait tant de cachettes les jours d’école buissonnière.
en 1960, elle avait tout juste 9 ans, sa famille décide de rentrer en France (mais peut-on dire rentrer quand on n’y a jamais vécu ?).
Elle y découvre la discipline sous l’uniforme bleu marine de l’école religieuse, les joies de l’hiver parisien sur ces pavés verglacés et si vite sales, le teint diaphane de ses copines de classe qui croyaient qu’elle, elle ne se lavait pas ...
Elle apprit ainsi un mot nouveau dans cet univers enfantin impitoyable : la différence.
Arrivée dans l’Oise en 1970, elle s’y est installée et mariée.
Rien ne prédisposait (ou peut-être si ?) l’assistante contentieux qu’elle était devenue à faire resurgir le passé, enfoui dans son gros carton de souvenirs : « Bons baisers de partout ».
Aujourd’hui à la retraite, elle a enfin le temps de se consacrer à cette passion qui lui est venue sur le tard, l’écriture.
Jacqueline Faventin vous offre quelques extraits
Repères perdus
Elle est là, comme tombée de nulle part. Chaque minute passée se fond dans le néant. Elle sait seulement que ses pas ont déjà foulé cet asphalte éventré par les travaux du tram, qui font ressembler cette ville à un gigantesque site archéologique en plein air. Trainant son incroyable valise, qui n’en a plus que le nom, elle progresse péniblement, la rue est en pente. Munie du plan que son logeur avait heureusement glissé dans son dernier courrier, elle tente de se repérer, fraîchement débarquée par le train de 18 h 30. Elle a quitté le matin même l’établissement où elle était en convalescence.
Malade ? Qui aurait pu mettre un nom sur sa pathologie ? Aurait-elle retenu de toute façon les termes un peu barbares dont se sont servis les médecins ? Elle est paraît-il guérie. De quoi, grands dieux ? Par conséquent, il lui fallait libérer sa chambre, trouver un autre point de chute, faire le grand saut dans l’inconnu. Qu’importe, après tout, elle constate simplement qu’elle est seule au milieu de cette foule qui l’ignore et comment en serait-il autrement du reste, puisqu’elle ne connaît personne, du moins le croit-elle ; elle n’a aucun souvenir des rues dont elle arpente les trottoirs, au point qu’elle craint un instant s’être trompée de destination, si ce n’est ce billet oblitéré glissé dans sa poche, d’où elle l’a déjà retiré un million de fois pour se rassurer. On l’avait prévenue : tout pouvait lui revenir en vrac, exploser dans sa mémoire. Il lui faudrait alors rassembler, ordonner à la manière d’un puzzle, pour qu’elle se remette en ordre.
Ou pas…
Mais comment retrouver une once de ce passé dans ces rues où les pierres elles-mêmes sont à l’envers ? À croire qu’elle n’avait jamais marché que tête baissée, pour échapper à ses souvenirs. Alors, à quoi bon s’entêter à retrouver une identité qui passe obligatoirement par l’ouverture de cette porte condamnée ? Tout ce qu’elle possède tient dans ce bagage cabossé qu’elle a réussi à fermer à l’aide de tendeurs. L’impasse dans laquelle elle s’engage lui fait l’effet d’un coupe-gorge, avec ses pavés disjoints ralentissant sa progression, ses hauts murs qui ne laissent filtrer que faiblement la lueur du jour, la rigole au milieu de la chaussée drainant les eaux pluviales. Cette ruelle se termine en patte d’oie, juste à l’adresse qui lui a été indiquée ; devant elle, une petite place sur laquelle s’ouvrent quelques commerces. Arrivée à destination, elle récupère la clef de son appartement chez le concierge, sans s’attarder davantage, pressée de se retrouver seule.
L’abri
Même dans cet appartement meublé qu’elle loue par l’intermédiaire d’une agence, elle ne se sent pas en sécurité, mais cet antre est le seul abri dont elle dispose, alors…
Elle sait que le propriétaire en garde une clé ; du reste ces locations sont toutes formatées sous le même modèle, aucun confort moderne, bien que l’affiche, au rez-de-chaussée l’atteste : eau et gaz à tous les étages. La banalité de l’endroit, son anonymat n’arrivent pas à la tranquilliser, elle se sent constamment épiée ; elle a renoncé à son téléphone portable ; du reste, pour appeler qui en cas de danger ? Ce que ne dit pas cette annonce, c’est qu’ici non plus, il n’est pas question de sanitaires ni de douches privatives. Il lui faut descendre les trois marches qui la séparent de l’entresol, munie de la clé qui lui ouvre ces « lieux d’aisance » utilisés par quatre locataires, pas toujours très soigneux…
De sa fenêtre, au deuxième étage, elle a vue sur un bistrot tranquille, aux rideaux vichy, fréquenté par une génération de vieux boulistes, qui taquinent le cochonnet tout l’après-midi, et « baisent Fanny » sous les bravos des spectateurs toujours friands de ces manifestations. Une ambiance bonne enfant sous les arcades qui la rassérène un peu de ces angoisses qu’elle traîne à longueur de temps.
Tout à coup, elle se revoit accoudée, elle ne sait plus quand, ni où, à la rambarde d’une fenêtre, le ventre gonflé d’une gestation bientôt arrivée à terme, qu’elle ne veut pas délivrer, consciente que ce sera là son premier et unique effort, contrainte ensuite à l’abandonner…
À qui ?
Lettre à remettre à ma fille, si elle le demande :
Agnès, ses 18 ans
Elle ne fut pas surprise quand ses parents lui apprirent enfin l’existence d’une femme qui était sa mère biologique. Elle pouvait admettre leurs motivations, comprendre qu’ils aient voulu la protéger, mais, pourquoi avoir attendu si longtemps ? À vrai dire, elle aurait espéré qu’ils lui avouent plus tôt son état d’enfant adopté ; elle croyait qu’ils avaient compris qu’elle, elle était déjà au courant ... Mais elle n’arrivait pas à leur en vouloir. Elle avait vu des tas de documentaires traitant le sujet à la télévision ; elle pensait leur avoir donné assez de pistes les encourageant vers le chemin de la vérité, et bien qu’elle ait pu en discuter avec eux sans tabou, le seul obstacle qu’il leur restait à franchir, c’était l’aveu. Aujourd’hui, jour de ses 18 ans, c’est fait. À présent, elle reste désorientée avec ce cadeau dont elle se serait bien passé, à vrai dire, peu lui chaut que ses parents ne soient pas ses vrais parents, ce sont bien eux qui se sont inquiétés à la moindre fièvre, au plus petit chagrin, alors ? Ce qui l’inquiète par-dessus tout, c’est qu’ils aient pu garder ce secret si longtemps. Ne lui auraient-ils pas tout dit ? Mais de quoi voulaient-ils la préserver ? Agnès n’avait rien à leur reprocher, à l’encontre de tous les témoignages qu’elle avait entendus sur le sujet. Elle n’arrivait pas à se comparer à tous ces enfants qui étaient en conflit avec leurs parents adoptifs ? Adoptant ? Pas adoptés en tous cas… Fallait-il leur dire tout de suite que cette révélation n’était pas un scoop ? Elle décide de ne rien changer à son comportement, prend son sac, les embrasse tendrement et sort comme d’habitude, le samedi soir, retrouver ses amis pour faire la fête. C’était déjà là, à son sens, un geste de rébellion, et, d’une certaine manière, elle voulait marquer sa contrariété. Sauf qu’elle aurait bien pu rester avec eux aujourd’hui, c’est son anniversaire. « Sois prudente, ne prends pas froid surtout, as-tu ta clé ? » Ce sont les dernières paroles qu’elle entendra avant longtemps… Ce soir-là, Luc et Jeanne étaient un peu tristes de se retrouver seuls, les cadeaux d’Agnès abandonnés en vrac, sur le canapé. Bien que son attitude les ait quelque peu malmenés, ils s’interdirent de tout commentaire. Il fallait qu’elle digère l’information, la situation. Ils se seraient attendus à une réaction bien plus violente et ce calme même n’augurait rien de bon, à leur avis. Mais peut-on vraiment connaître son enfant ?
Mon enfant
Lorsque tu es venue au monde, tu n’appartenais déjà plus à personne, surtout pas à moi qui n’ai aucun souvenir à t’offrir de ce magnifique événement.
Des circonstances de notre séparation, je ne peux pas t’en dire grand-chose, seulement qu’on a décidé pour moi de te confier à un couple en douleur de stérilité.
Ton père, je ne le connais pas, le vrai, je veux dire… mais c’est une autre histoire, permets-moi de n’en rien dévoiler.
Quand enfin, il me fut permis de te retrouver, je ne savais même pas quel âge tu pouvais avoir, je n’avais aucune idée de ta date de naissance.
Mais ce renseignement m’était enfin accessible grâce à l’opiniâtreté d’un groupe d’intervention spécialisé dans la recherche des enfants disparus.
Ils m’ont fait confiance, car en te retrouvant, ils savaient que je retrouverais du même coup ma propre identité.
J’ai accepté d’être un de leurs maillons, et crois-moi, plus d’une fois j’ai pensé abandonner, effrayée par ce que je risquais de découvrir !
Comme toutes les mamans du monde qui comptent les orteils de leurs bébés, ce qui m’importait le plus était de te savoir bien constituée, en bonne santé et que j’avais réussi une belle petite fille.
Critique littéraire sur toutelaculture.com le 07 février 2013
La douleur de l’oubli, son mystère, le questionnement incessant qu’il entraîne, le désir de combler le vide de la mémoire, telles sont les souffrances de l’héroïne de ce livre. Sa quête la conduit à rencontrer les fantômes de son passé mais les réponses qu’ils lui apportent ne lui semblent pas au même niveau que ses interrogations. Seul son cerveau peut lui divulguer par bribes les clés de son histoire. Le voile va t-il se déchirer?
Jacqueline Faventin a eu une belle vie, une belle histoire de Madagascar à la France. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle excelle à nous faire voyager dans le vécu d’une autre femme imaginaire mais pas tant que cela, nous sentons que l’auteur y a mis d’elle même.
Elle nous plonge dans un suspense haletant. Elle nous fait suivre le parcours d’une femme dans une détresse physique et psychologique terrible, une situation dont n’importe lequel de nous peut être victime un jour ou l’autre: Alzheimer, un coup sur la tête, un accident, la volonté de repousser un évènement douloureux, les voies vers l’oubli sont multiples. Nous remontons le fil du temps avec la même stupéfaction et la même émotion que le personnage principal. La situation pénible de l’héroïne au début du livre se fait de plus en plus traumatisante à mesure que les souvenirs affluent. Incroyable et pourtant hélas si banale, trop fréquente, une vie de désarroi, une quête d’identité effrénée, un récit poignant qui nous conduit aux frontières de l’humanité et de la question de l’essence de l’être.
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La critique de Gaby Gabrielle Staelens, auteur :
Je me suis perdue dans ces lignes, et l'émotion m'a envahie... Un chemin angoissant sur lequel on avance les tripes tenaillées, pour vivre l'aventure de cette jeune amnésique qui tente désespérément de recouvrer sa vie. A découvrir...."
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Marie-France PAVARD, romancière et poètesse
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Une histoire prenante, tantôt comme un voile emporté par le vent, tantôt qui se laisse retenir. Mais n'avait-elle pas été prévenue cette héroine de Picotte/ Jacqueline, qu'un de ces jours tout pouvait lui revenir comme un raz de marée, sans crier gare ; que certains trésors ensevelis ressurgiraient ? Combien même au coeur des angoisses l'on prie encore...
Un roman émouvant qui nous pousse à en savoir toujours plus. Nul n'est à l'abri de naviguer entre ombres et lumières. Merci Picotte pour ma lecture que j'ai appréciée."
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Assia Printemps GIBIRILA - Auteure
"Voilà j'ai fini " AVIS DE RECHERCHE, EPERDUMENT "...un voyage entre réalité, passé, présent...j'ai été perdue, j'ai collé à ce personnage qui ne sait plus où elle en est cherchant dans les frasques de son cerveau, son identité. Puis, au fil de lignes plus ou moins douloureuses, se déroule le fil de sa vie, et quelle vie. Emotions garanties... Personnage totalement fictif ? La réalité du mot m'a sautée au visage. Félicitations Picotte "
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Alain Abdessatar KLAI - Commissaire de salon
"Je l'ai lu ce roman pour réaliser l'interview lors du salon du livre à Viry. Picotte Maronde a eu une belle vie, une belle histoire de Madagascar à la France. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle excelle à nous faire voyager dans le vécu d’une autre femme imaginaire mais pas tant que cela, nous sentons que l’auteur y a mis d’elle même."
A la rencontre de Jacqueline Faventin
Bibliographie de Jacqueline Faventin
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• 2008- Les poèmes de Picotte Maronde - autoédition
• 2009 - Dédicace privée
• 01/2013 – Avis de recherche, éperdument - Roman - Editions Les Plumes d’Ocris
• 03/2013 – Chimère(s) - Roman - Editions Lesjacqueline-faventin-2 Plumes d’Ocris
• 09/2013 – Intimes alcôves – Poésie - Editions Les Plumes d’Ocris
Actuellement épuisé, cet ouvrage n'est plus disponible. Nous restons à la disposition de l'auteur pour en lancer une réédition.
Avis de recherche éperdument
Elle est là, comme tombée de nulle part. Chaque minute se fond dans le néant. Mais comment retrouver une once de ce passé dans ces rues où les pierres elles-mêmes sont à l’envers ?A quoi bon l’effort de mémoire qu’elle s’impose alors que l’instant présent se dilue aussi vite que vécu … Quand enfin le voile se déchire, elle subit de plein fouet cette réalité à laquelle son amnésie lui avait permis d’échapper ; des images se fracassent dans son cerveau, trop fortes, trop nombreuses pour pouvoir les ordonner. Elle fait une découverte capitale qui la laisse sans défense, c’est le début de sa recherche éperdue.
Format | 140x205 - 144 pages - poids 190 gr | |
N° ISBN | 978-2-36728-013-4 |
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Premiere parution le | 12/2012 editions les plumes d'Ocris | |
Prix | 14.00 € port France 2.40€ | |
EN RUPTURE DE STOCK |