Michele Dubois et les Plumes d'Ocris
vous proposent d'en savoir plus sur
Mister Cat - Vies de chats, destins de femmes.
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Biographie de Michèle DUBOIS
Née en 1946,Michèle DUBOIS est une auteure, passionnée d’animaux.
Elle écrit, dès l’adolescence, nouvelles et romans.
Cadre hospitalier pendant 40 ans elle reprend l’écriture dès la retraite et crée des histoires issues d’évènement réels.
Elle obtient en 2007 le prix Fernand Méry de l’académie vétérinaire de France pour son ouvrage « Moi, Gadget, chat de brousse » puis, en 2017, le prix international du Rotary Club, « 1er Prix de l’Orvanne » pour ses nouvelles « Insolites amitiés». "Mister Cat" est son quatrième roman et son sixième titre édité.
Michele Dubois vous offre quelques extraits
extrait 2
Germaine n’était pas une enfant méchante. Elle était simplement authentiquement malheureuse. Les frustra-tions successives dont elle s’estimait victime l’avaient rendue aigrie, amère, jalouse. Elle avait été privée de sa mère par ces deux intrus qu’elle ne parviendrait jamais à accepter. Ils lui avaient fait trop de mal. Le rempart protecteur et indestructible que représentait Marie s’était effrité, éparpillé, la livrant à tous les dangers. Alors, elle avait dû apprendre à se défendre et avait construit un mur d’hostilité qui l’isolait du monde et ne la rassérénait pas pour autant.
Le bébé poussa comme un champignon. Marie l’avait appelée Éléonore, prénom trouvé dans un roman historique qui l’avait enchantée, Léon n’ayant aucune idée à ce sujet et Germaine encore moins. C’était une enfant aimable et souriante qui ne pleurait que pour réclamer ses biberons. La grande vague d’amour qui avait envahi Léon à la naissance de l’enfant ne fit que croître et embellir au fil du temps. Lui, qui était à présent incapable du moindre travail physique, se réalisa totalement dans son rôle de père au foyer, s’occupant de sa fille mieux que ne l’eût fait la plus dévouée des mères. Marie s’en trouva fort satisfaite et soulagée, ayant à sa charge tout le travail domestique, jusqu’à l’entretien du jardin et du potager. Germaine observa avec mépris cet homme qui faisait un travail de femme, les mœurs de cette fin de guerre n’étant aucunement préparées à ce genre de comportement.
extrait 1
Il ne restait au blessé qu’une capacité respiratoire très réduite et les médecins militaires lui laissaient peu de temps à vivre, alors, autant qu’il meure chez lui…
Mais Léon n’était pas mort. Le retour au foyer où il découvrait une enfant inconnue, car Marie était enceinte lorsqu’il était parti à la guerre, les soins attentifs prodigués par sa femme, le bon air de la campagne, tout cela avait redonné le goût de vivre à l’ancien combattant.
Mais l’élément vital de sa résurrection fut la naissance d’Éléonore. Enfin, il se sentait véritablement père. Il avait suivi avec tendresse l’évolution de la grossesse, s’était pénétré des mouvements de l’enfant dans le ventre de sa mère et, lorsque Marie avait accouché dans leur chambre, ce qui était fréquemment d’usage, avait reçu dans ses grosses mains le nouveau-né encore tout barbouillé de sang et de placenta, pendant que la sage-femme s’occupait de la mère. Là, il avait pleuré. Pleuré de bonheur, de fatigue, de revanche contre la guerre qui lui avait tant pris. Une explosion de sentiments le submergea, une immense bouffée d’amour paternel l’envahit.
Sa fille… c’était sa fille.
extrait 3
Mister Cat avait presque tous les droits, s’octroyant les meilleurs coussins, dormant dans les gros fauteuils de cuir du salon et partageant les repas familiaux dont il récupérait toujours quelques gâteries, en complément des copieuses gamelles qui lui étaient concoctées. Il faut reconnaître que Germaine s’en occupait fort bien. Boîtes et croquettes n’ayant pas encore fait leur apparition, elle coupait amoureusement sa viande en très petits morceaux, désarêtait soigneusement son poisson et nettoyait sa litière sans le moindre dégoût.
Seuls les lits lui étaient interdits, d’une part parce qu’il rapportait fréquemment des pattes sales de ses promenades, mais surtout parce que Marie avait d’emblée voulu éviter que Germaine n’accaparât le chaton tous les soirs, au détriment de sa sœur.
Elle avait même envisagé, de manière fugace, d’aller chercher le chaton gris et blanc, frère de Mister Cat, pour le donner à Éléonore, ce qui aurait sans doute équilibré la situation, mais c’était en quelque sorte faire le jeu de l’aînée, céder à son caprice, lui faire allégeance. La cadette était d’ailleurs bien trop jeune pour s’occuper correctement d’un animal. Marie avait donc renoncé à ce projet déraisonnable mais souffrait de voir sa plus jeune fille obligée de cajoler le petit chat en cachette, sous peine de déclencher la fureur jalouse de Germaine.
extrait 4
Elle était bien jolie, Marie. Pas très grande mais la taille bien prise, selon l’expression alors en usage. Ses longs cheveux bruns étaient roulés sur sa nuque en un épais chignon, dévoilant un visage fin éclairé par un grand sourire qu’on lui reprochait parfois. Elle souriait trop, autant avec ses yeux noisette qu’avec sa bouche bien dessinée qui dévoilait des dents parfaites. On lui eut souhaité plus de décence. Quand on a un mari à la guerre et un jeune enfant à charge, il est de bon ton d’afficher un visage grave.
Mais Marie avait vingt-trois ans et vivait dans la certitude qu’une vie merveilleuse l’attendait. Il lui suffisait d’attendre la fin de la guerre. Elle n’allait pas durer éternellement, quand même. Léon, son mari, reviendrait alors ; ils auraient d’autres enfants. Ce n’est pas bon, un enfant unique, et sa petite Germaine avait déjà trois ans. La maison retentirait de leurs cris joyeux et le bonheur serait quotidien. Il lui fallait être patiente, c’était tout.
En attendant, la France ployait sous le joug de l’occupant. Depuis quatre ans, les hordes teutonnes avaient envahi le pays et s’étaient implantées un peu partout. Même dans le petit village tranquille où vivait Marie, un régiment allemand s’était installé dans l’hôtel où elle exerçait la dure profession de lingère. Les hommes partis au front, il fallait bien faire bouillir la marmite.
Vous avez lu et aimé cet ouvrage, envoyez nous votre retour, nous le publierons ici
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Cette fusion entre le chat et la jeune Aimée n'est pas du tout une évidence, il lui fait dépasser sa phobie du bruit, accepter de regarder autour d'elle et bien d'autres choses encore.
le parti pris de la narratrice de montrer leurs vies en parallèle avant leur rencontre et bien mené. On sent chez l’auteur une connaissance profonde du problème abordé et l’on se dit que, heureusement, il y a des personnes novatrices qui n'hésitent pas à sortir des sentiers battus pour faire évoluer la vie !
Merci Michèle Dubois pour ce moment de pur espoir !
Jacqueline Faventin – romancière et poétesse
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Une jeune psychiatre travaille dans une unité de soins psychiatriques. Autour de ce pavillon, des chats errants abandonnés et nourris par l’hôpital ont trouvé refuge. Le médecin a l’idée d’instaurer un dialogue entre ses patients et les animaux qui sont, chacun à leur manière, des défavorisés.
Michèle Dubois est une auteur passionnée qui s’est pleinement épanouie pendant de longues décennies dans son travail en tant que cadre hospitalier et dans son rapport avec les animaux, plus particulièrement avec les chats. Elle signe ici son quatrième roman après Moi, Gadget, chat de brousse (prix Fernand Méry 2007 de l’Académie Vétérinaire de France, Publibook, voir notre article), Un vieil hosto, années 60 (2010, Publibook) et L’ange et le vagabond (Les Plumes d’Ocris, 2012).
Ce roman très puissant s’inspirer de la réalité, l’auteur raconte ici des souvenirs issus de son vécu de soignante quarante ans durant en hôpital, elle nous tisse la relation magique d’amour qui s’installe entre chats et humains; des êtres en souffrance qui se soignent entre eux, se soutenant avec tendresse, une ronron-thérapie salvatrice qui ôte aux patients difficiles leurs envies de violence et fait du bien même au personnel soignant. Une histoire attendrissante et captivante qui sonne juste dans laquelle Michèle Dubois confirme son incroyable talent pour parler des bêtes et surtout des chats.
toutelaculture.com
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A la rencontre de Michèle DUBOIS
Bibliographie de Michele Dubois
- 2007 - « Moi, Gadget, chat de brousse». Roman
- 2010 – « Un vieil hosto, années 60 » - Roman
- 09/2012 - « L'ange et le vagabond ». Conte - Éditions Les Plumes d'Ocris
- 06/2014 - «Des chats dans l'asile ? » - Roman - Éditions Les Plumes d'Ocris
- 2016 – « Insolites amitiés » - Nouvelles -
Éditions Les Plumes d’Ocris
- 2019 – « Mister Cat » - Roman - Éditions Les Plumes d’Ocris
MISTER CAT
Vies de chats, Destins de femmes…
Une jolie maison de meulière en haut d’un jardin fleuri…
Pourtant, que de secrets, que de non-dits derrière cette harmonieuse façade où grandissent deux sœurs que tout oppose.
Un drame viendra détruire définitivement leurs relations compliquées depuis toujours.
Et puis, il y a les chats, avec leur présence apaisante et leur pouvoir salvateur.
Entre amour et haine, entre silence et tumulte, ils se font ici mystérieux messagers du destin et déterminent l’action de cette histoire authentique qui nous renvoie à nos propres ambivalences.
De la France occupée aux années 60, quand émerge la liberté de la femme, ces portraits si différents nous interpellent et nous émeuvent, à la charnière du temps.
Référence interne | EDI134 | |
Format | 140 x 205 - 248 pages - xxx g | |
N° ISBN | 978-236728-122-3 |
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Premiere parution le | 01/04/2019 | |
Prix | 18.00 € + port France lettre éco 3.40 € | |
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