<assia-gibirila-conversations>

Biographie de Assia-Printemps GIBIRILA

Née en 1958 dans les vignobles bordelais

Assia-Printemps GIBIRILA est la dernière d’une fratrie de cinq enfants. Son père docteur en pharmacie utilisait son temps libre à la peinture, l’écriture « Rencontres et Passions » est un recueil de poésies paru en 1961. Sa mère, Afro-Asiatique, avait l’art de raconter des histoires venues de son imagination. C’est à l’âge de onze que l’auteure s’installe, en famille, en Afrique. Au cœur de ses racines, elle s’imprègne de sa culture, des histoires, des contes chargés de magie, de revenants….
Après un parcours scolaire et estudiantin sans faute, elle décroche sa licence de géographie souhaitant épouser une carrière de journaliste. A son retour en France, la réalité de la vie fait place aux illusions perdues. Après différents petits boulots, elle deviendra secrétaire. Assia-Printemps GIBIRILA a toujours été attirée par tout ce qui en lien avec la création, la communication. C’est cette passion qui lui permettra de gravir les échelons professionnels. Mais la situation de travailleur indépendant et le milieu de la publicité lui pèsent. Elle sera alors tour à tour, démonstratrice de bijoux, esthéticienne à son compte, hôtesse d’accueil dans le cinéma. Si à ses vingt ans, l’envie de s’occuper des autres lui avait effleuré l’esprit, elle réalise enfin ce désir. A trente- six- ans elle entame une formation d’Assistante Sociale. Depuis, elle n’a pas quitté le milieu social, mais change simplement de structures. Compte tenu de son lègue parental, Assia-Printemps GIBIRILA ne pouvait qu’hériter du virus de l’écriture et de l’art de conter. En fait elle écrit depuis toujours, mais c’est en 2009 qu’elle ose enfin passer le cap : écrire pour être lue et éditée. Assia-Printemps GIBIRILA se dit à l’écoute de tout : d’un bruit, d’une odeur, d’un souvenir. L’écriture lui permet de soulever, de façon très modeste, des problèmes de société qui la questionnent. Profondément humaniste, elle s’applique à rendre hommage aux oubliés, à la nature, la vie, à l’importance des relations entre les hommes de différentes cultures…Au travers de sa plume, à mi chemin entre les écrivains africains et contemporains, Assia-Printemps GIBIRILA vous convie, sans passeport, dans son monde de mots, de maux et de rêveries. Soyez les bienvenus.

Assia-Printemps GIBIRILA vous offre quelques extraits

Deuxième extrait

Ca y est, nos pieds sont en contact avec l’eau. Méthodiquement, nous déposons nos charges. Encore une victoire ! Nos sortons toutes nos petits bouts de savon noir et là, commence une grande cérémonie d’ablutions. Nos visages jusque-là tendus, retrouvent la gaîté de notre enfance, de l’insouciance. Notre récompense est là. Nous sommes arrivées sans encombre. Nous jouissons de cette eau si chère et si précieuse. Nous récoltons de l’argile et enduisons nos corps fatigués. L’huile de palme lissera nos corps et parfumera nos épidermes. Le soleil commence à décliner, il nous faut repartir. Toutes les jarres sont remplies. Nous hissons les plus grosses en premiers sur nos têtes. Elles pèsent comme des châtiments, comme si leur lourdeur était égale au poids de nos pêchés. Mais, ici, ni l’une ni l’autre, n’avons rien à nous reprocher. C’est ce que disent les hommes pour se dédouaner de cette corvée. Nos cous sont tendus, droits comme ceux de nos majestueuses girafes.

Premier extrait

Un matin, un vieux, couvert de guenilles et sentant très mauvais, arriva. Les femmes cachèrent les enfants car il s'annonçait par des sons de clochettes identiques à celles que portent les lépreux. Mais l'hospitalité est l'hospitalité, le vieux Arouna, Chef du Village, à regret, reçut l'étranger. Lui proposa la case jaune du soleil levant, et comme le veut la coutume, la lui offrit le temps de son séjour parmi eux.
Les sorciers, prévenus de la nouvelle, attendaient, non sans impatience, que le huitième jour arrive pour retourner au village. À peine étaient-ils à la croisée des chemins, que le vieux en guenilles les « alpagua » :

- « Avez-vous la solution ?

- Mais de quoi te mêles-tu étranger ? Nous t'offrons l'hospitalité, paix sur ta bouche, nous n'avons pas besoin de toi.

Troisième extrait

Cela faisait plusieurs années que mon envie de retourner en Afrique se faisait sentir. Je me trouvais toujours un prétexte, bon ou mauvais d’ailleurs, pour repousser, au plus profond de moi, ce désir. Parfois j’essayais de retrouver les odeurs, les senteurs de terre mouillée, l’humidité de l’air… Je cherchais au fond de mes souvenirs aux couleurs délavées, tous ces petits détails qui raviveraient ma mémoire. Mais hélas, plus rien ne revenait. Ma mémoire s’était tarie. Rien ne voulait venir. Mais par contre mon âme, elle, se souvenait… et à force… les images ont très lentement refait surface.

Mon village natal est aux fins fonds de la forêt du Mayombe, au Congo. Cette forêt, on l’appelle aussi l’Enfer vert tellement la végétation y est intense. Le « Congo-Brazzaville » disent certains, pour le différencier du « Congo-Kinshasa ». C’est là que se trouve une partie de mes racines.

Critique littéraire sur toutelaculture.com par Sandrine et Igor WEISLINGER

Ces nouvelles nous font voyager de l’Afrique à la France, nous font découvrir les coutumes du Congo ; tour à tour drôles ou tragiques, ces récits ou réflexions sur la vie nous convient à un voyage dans l’intimité de l’auteur. Onze textes répartis entre légendes du pays d’origine et signes du destin, témoignages de son expérience de vie.

Après "Elles", roman qui montrait son engagement au quotidien pour améliorer les conditions de vie des femmes partout dans le monde de nos jours, Asia Gibirila revient avec de nouveaux textes engagés où elle affirme de nouveau sa féminité, son amour de la vie et de la liberté.

Cet auteur à la plume forte nous raconte de manière belle et troublante le Congo, ses croyances, ses coutumes, le difficile rituel de la corvée de l’eau pour sa tribu, mais elle nous parle aussi de la vie en France, d’un fantôme qui semble hanter une maison, d’amour, de souffrance, de bilan de vie, de belles rencontres, de promenades, de nature, du conte de fée d’une petite provinciale qui arrive à Paris et finit par y réussir à force de labeur et de chance. Des nouvelles très plaisantes à lire, distrayantes, intéressantes et enrichissantes, un recueil très réussi où un véritable style se dégage.

A la rencontre de Assia-Printemps GIBIRILA


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Bibliographie de Assia-Printemps GIBIRILA

Mission Soleil" - Nouvelles - Edilivre

"Les nouvelles de l'au-delà" - Nouvelles - Edilivre

"Petits textes entre amis" - Nouvelles - Edilivre

"La table à huit chaises" - Nouvelles - Edilivre

2013 - "Elles"- Roman - Ed Les Plumes d'Ocris

2013 - "Conversations entre ciel et terre" - Nouvelles - Ed Les Plumes d'Ocris

- 2014 – collaboration à 2 ouvrages collectifs :
- « Rendez-vous » initiative de l’association LELIA
- « Sirène des sables » opus coécrit par 11 auteures congolaises - L’Harmathan

2015 - "Maux, mots de femmes"- Roman - Ed Les Plumes d'Ocris

2015 - "Vertiges" - Recueil de nouvelles d'auteurs français et francophones (thème libre) - Université l'Orientale de Naples - octobre 2015

03/2016 - " A une différence près" - Recueil de poésies sur la différence - Unicité

Présentation de l'ouvrage et commande

Ces nouvelles sont une compilation d’histoires courtes : on se promène entre réalité et rêve, séparés par une frontière ténue, l’autre ou l’autre soi.
C’est aussi un va et vient entre le pays d’origine de l’auteure et son pays d’adoption.
Assia-Printemps GIBIRILA a besoin d’utiliser les mots comme des crayons de couleurs afin de dépeindre des tranches de vie avec une légèreté vagabonde : LEGENDES et CES SIGNES DU DESTIN vous convient, avec pudeur, dans son monde colorisé quelque fois, un peu parallèle, mais finalement tellement proche de la réalité.
À 55 ans, l’auteure Afro-Asiatique signe ici son cinquième opus. De formation géographe, avec un parcours professionnel atypique et varié (publicité, communication, esthétique…) Assia-Printemps GIBIRILA est aujourd’hui Assistante Sociale dans le handicap.
Editée depuis 2009, l’auteure consacre son temps libre à l’écriture. Elle s’inspire des contes et légendes autrefois racontés par sa mère et du savoir écrire de son père poète et scientifique.
L’auteure trouve aussi son inspiration dans les faits réels de société, engagée mais non féministe, elle est intervenue au cours de différentes manifestations et débats sur des thèmes très variés, mais également afin que le 8 mars, Journée Internationale des Droits de la Femme, ne devienne pas « tout simplement » la journée de la femme, comme une simple « fête ».

Référence interne	EDI048 - Conversations entre ciel et terre - Assia GIBIRILA
Format	Format 148 x 210 88 pages - Poids : 151 gr
N° ISBN	978-2-36728-036-3
Premiere parution le	01/11/2013 - Editions plumes d'Ocris
Prix	11 € + port France 3.20 € en lettre verte
	Commande facile avec paiement par carte bleue sous système paypal sécurisé. Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte Paypal pour utiliser ce service. Vous pouvez également commander par courrier

Assia-Printemps GIBIRILA et les Plumes d'Ocris

Conversations entre Ciel et Terre