Biographie de Bernard Gallois
Né en 1949 en milieu rural, dans une famille nombreuse et peu aisée
Bernard, par rejet d'une promiscuité et d'une religion trop envahissantes, a vécu un repli sur soi dont il a dû se guérir. Plutôt brillant dans ses études classiques à prédilection littéraire, il a ensuite renoué avec la vie de famille et nourri son autonomie par un cursus professionnel en banque. De cette carrière pas vraiment choisie, il s'est affranchi dès que le métier a perdu sa vocation humaine au seul profit de velléités mercantiles et irresponsables.
Dès lors, les désir et plaisir d'écrire, toujours présents mais un peu délaissés dans les tumultes de la vie et l'accompagnement des enfants, sont revenus en force et passion avec une plus grande ouverture aux autres.
La montagne, le désert, la randonnée, les convictions humanistes, un mode de vie respectueux et contemplatif de la nature, lui semblent autant d'ingrédients indispensables à la recette de l'urgente sérénité.
Après avoir savouré les effets libérateurs et créateurs des ateliers d'écriture, il a ressenti le besoin d'en faire partager les bienfaits, en stimulant en 2005 la création, dans le Sud Seine-et-Marne, de l'association Les Mots à la Venvole dont il est un des animateurs.
Dans l'écriture, il aime le jonglage avec les mots, les échappées ludiques et fantaisistes. Un peu "touche-à-tout", correcteur vigilant ou "nègre" attentif pour les amis qui le sollicitent, il se veut pour lui-même orfèvre appliqué dans les genres qu'il préfère : poésie et nouvelles.
Je dois dire qu’en ouvrant ce recueil joliment illustré, je ne m’attendais pas à cette impression d’osmose parfaite avec le texte. Les mots, la façon de les harmoniser, les descriptions, les thèmes aussi différents que possible, toute cette musique dont l’écho ravit le lecteur, forment ensemble un patchwork talentueux et, me concernant, la révélation d’un style d’écriture qui m’est proche.
Rien de mieux qu’un extrait de la nouvelle donnant son titre au recueil pour donner l’envie de savourer les histoires ensoleillées de l’auteur. Je lis et relis ce passage tellement imagé et odorant que je le déguste à petites doses, comme une panacée à ma morosité hivernale.
«…Elle était catalane. Son visage avait volé le soleil. Sa peau avait volé les couleurs et le parfum de l’abricot, s’en était barbouillée de taches de rousseur. J’avais aussitôt jalousé le vent descendu avec elle de la montagne. Il glissait les doigts sur sa nuque, dans l’or cuivré de ses cheveux. A ce salaud elle promettait tout, la caresse des épaules dorées, les incursions dans les plis du corsage de coton blanc, l’engouffrement sous la jupe à volants jaunes. Et pour que le vent fasse si bien les choses, ces deux-là devaient se connaître depuis très longtemps.»
«…Me croyant d’ici, elle avait commencé à me parler catalan. Je n’y comprenais rien mais j’entendais le roulé des galets au creux des torrents, le souffle du martinet frôlant les falaises, le chant mouillé de la source et le soleil. Le soleil surtout. Il grésillait sur les cordes vocales, s’enrouait dans les aigus. C’était un danseur infatigable.»
Voilà pour le style. Maintenant, s’agissant des thèmes, l’auteur aborde tous les sujets, que ce soit les phobies, la vie, la mort, l’amour, tout ce qui rend la vie si précieuse et unique. « Lettre à mon inconnu » évoque Stefan Zweig avec « Lettre d’une inconnue » et le pari est réussi. A citer également, « Fait comme un rat », un parcours du combattant à la limite du supportable, « Le canard de Barbarie », « l’appel du goéland ».
Tout, dans ce recueil, donne à penser que l’auteur observe la nature d’un œil extrêmement attentif, avec une sensibilité rare et une retenue pudique. Au-delà des mots, on perçoit la souffrance, le désamour, l’impitoyable sort funeste de chaque être humain et l’émerveillement devant la beauté naturelle des paysages qui nous entourent et que notre société de consommation détruit sans vergogne.
« La passagère du soleil » est sans conteste le recueil de nouvelles qu’il faut lire et relire, sans modération.
Anne STIEN - Auteur
En surface des marais de l’imagination, éclatent les bulles des souvenirs.
Des fantômes côtoient les fantasmes.
La fiction mime le réel et la réalité se travestit.
Entre sensualité solaire et dérives lunaires, des personnages multiples maraudent les fruits improbables de la sérénité.
Un œil entrouvert
L’autre en dérive du rêve
Le sourire du chat
Note de l’éditeur.
Si plusieurs des nouvelles de cet ouvrage ont été primées, ce n’est pas sans raison !
D’une histoire à l’autre, l’auteur nous ensorcelle…De son écriture imagée et sensuelle, il dépeint des cadres bucoliques oniriques, des rencontres improbables, des situations relevant du glauque ou du merveilleux et nous remue de sentiments contrastés. Son imaginaire est si fort qu’à chaque texte on peut se demander si l’on était dans son rêve. A coup sûr, l’on y est entré, invité à suivre un rayon de soleil où comme l’auteur, l’on découvre mille prismes.
Format |
A5 - 148x210- 144 pages - poids ... gr |
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N° ISBN |
978-2-36728-014-1 |
Deuxieme parution |
janvier 2013 editions plumes d' Ocris |
Prix |
12.50 € port France 2.40€ |
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