Troisième extrait

Nous montions les marches du grand escalier, bientôt tournant le long d'un étroit couloir vide débouchant sur d'autres marches, quand une sensation de malaise m’envahit. Je me penchais à la rampe et j’y éprouvais une écrasante sensation de vertige. Un nombre infini de marches semblaient nous séparer de l'escalier précédent et tous les objets donnaient l'impression d'avoir été violemment plaqués au sol. Je ne reconnaissais plus cet endroit, mais je me rassurais en me rappelant que les livres étaient au troisième étage et qu'il fallait que je débouche sur encore deux escaliers. Je voyais maintenant la fin des marches, qui se terminaient sur un long couloir.
Je continuais à avancer.
Nicolas certainement agacé par mon silence :
– Et donc, selon toi, le photographe devait peser aux alentours de cent vingt kilos…
– Au moins... rétorquai-je pour assouvir son désir de sarcasme.
– Mais, remarqua Ann, tu penses qu'il y a un rapport entre tout ça ? Cette médaille, ce trésor. . . .
– Je ne sais pas, lui répondis-je, ce que je sais par contre, c'est qu'on nous cache quelque chose, et qu'on le fait mal.
– Courset... fit Nicolas avec ses airs ironiques, le premier à ne rien tirer par les cheveux est aussi celui qui émettra des hypothèses des plus farfelues... Franchement, si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer.
– De même pour toi, lui lança Ann, sauf que personne ne le ferait.
Dans un silence total, nos pas résonnaient au travers des étagères de livres.

Premier extrait

Je bousculais quelques passants et sortais de la grande allée d'arbres.
Je me retournais, j'allais reprendre le chemin de ma maison et rentrer chez moi. J’allais oublier tout ce qui c'était passé, la médaille, Nestor et l'homme au chapeau.
Ce feutre noir, je le vis à ce moment, et le remarquai tout de suite car il semblait flotter sur la foule, son propriétaire devait être à cent mètres de moi, il sorti de l’allée d'arbres et s'installa dans une voiture noire.
Il était à cent mètres de moi ? Il m’avait donc suivi, et pourquoi ? La médaille ?
Je la regardais, l'espace restreint de ma poche laissait se dessiner la forme de croix qu'avait la décoration.
Avec du recul, je me demande si ce n'était pas de la paranoïa seulement, L’homme faisait tourner le moteur de la Rolls-Royce, il attendait quelque chose.
J’avançai de quelques mètres et la voiture démarra. Je m'arrêtai, pris ma respiration, et me retournai : l'homme au chapeau noir venait de s'arrêter...
Une fois, c'est un hasard, deux une coïncidence, trois fois : une machination ! La voiture me suivait, j'en étais persuadé !
Je dus jouer des coudes au travers une masse de personnes pour m’éloigner.

Quatrième extrait

Nicolas n'était plus avec moi ! Constant entra. Horrifié, je m'adossai au mur.
« Je t'avais prévenu ! » me narguait le Courset douillet dans un coin de ma tête, en train de se servir tout un repas de croissants.
Je chassais du mieux que je le pouvais cette image de mon esprit.
« Bon, pensais-je, tant qu'il ne l’a pas vu... »
Il s'arrêta au milieu de la pièce, défaisant son nœud papillon. Il soupira.
Mes yeux étaient occupés à scruter le bureau, je ne voyais toujours pas Nicolas.
« Je vais le tuer, pensais-je à nouveau, je vais le tuer ! »
Constant approcha alors sa main de l'orgue, je reculai, il jouait quelques notes. Je l'observais au travers des livres : il s'assit sur un angle de son bureau, prit la bouteille de génépi posée sur la table, piocha dans un pot de sucrettes et se versa un verre d'absinthe.
– Et tu l'auras bien mérité ! fit-il avant de boire.
Puis, lentement, il posa son verre, se leva, marcha vers la porte, le verre roula sur le bureau une fois dans un sens, une fois dans l'autre et se brisa sur la moquette. Il continuait son chemin sinueux, comme sourd, éteignit les lumières et disparut dans le couloir.
C'est seulement à cet instant que je vis Nicolas me faire des signes depuis la corbeille à papier. Nous quittions la pièce, enchaînions au moins deux escaliers et... la porte, oui, la porte couverte d'une épaisse couche de peinture noirâtre. je m’en approchais. L'odeur de cigarette y était plus forte que la dernière fois, j'entendais la pluie s'abattre en rafales sur le toit.
« Montez, à la nervure, arriver au grand puits carré... » C'était là les quelques phrases du cryptogramme, qu'est-ce que cela pouvait bien dire Peut-être rien, alors qui pouvait bien m’empêcher de pousser cette porte, étrangement entrouverte ?

Deuxième extrait

Je sortis avant tout le monde, j’aimais ces moments où je me retrouvais seul quelques instants, dans le calme de la cage d’escalier.
Je m’étais replié dans l’angle d’un mur. Je jouais avec l’embrasure de la fenêtre pour éclairer de la meilleure manière mon carnet. D'abord, je me relisais. C’était impossible, tous les mots étaient dispersés comme après une explosion où se rejoignait tout un gribouillis de flèches.
Je crois alors qu’à ce moment-là je me résignai donc à relire cette Guerre des mondes, ce qui était fascinant pour mon esprit ignare de science-fiction.
J’avais pris soin de le choisir avec les dorures les plus anciennes, car pour moi, un livre n’a de valeur que si l’histoire en vaut la peine ou s’il est vieux et parfaitement illisible.
Tous les élèves déboulaient joyeusement sur les marches, dans un vacarme collégien et puéril. Moi, j’étais partiellement protégé du bruit et des intraitables élèves dans la double barricade d’une table et d’un mur, mais pas du froid au travers de la vitre brisée.
Le vent agitait violemment les arbres qui bordaient la cour. Le ciel était gris, laid, boursouflé de gros nuages noirs.
– Triste avril... pensais-je tout bas.
Et j’espérais vivement que personne ne me retirerait de ma cachette, que je puisse rester là le temps de la récréation.
– Hey ! Jules Verne cria la voix d'Anaïs.
Elle se penchait sur le perron. De son point de vue, la cage d’escalier semblait vide.
– Ive, je crois que Victor Hugo est parti crever sous les ponts ! cria-t-elle.
Je sentis un liquide glacé imbiber mon écharpe. Je bondis comme un ressort, indigné d’avoir été sorti de ma cachette.
– Le voilà ! s’écria Ive.

Le secret de Rommel - Roman

Un écolier timide, introverti, se trouve emporté bien malgré lui, dans une course au trésor, mais il a 12 ans et rêve d’aventure….
Un jour, on le charge d’une étrange médaille, une voiture le poursuit et il rencontre de plus en plus souvent un étranger au chapeau noir.
Le roman nous entraîne dans une mystérieuse affaire d’aventure, entre  les secrets de guerre et d’un trésor perdu tout en nous replongeant dans l’ambiance d’une classe de 5ème au sein d’un lycée en bord de Seine et d’une bibliothèque aux dédales de couloirs bien curieux.
Toutes les facettes d’un roman à suspens sont là : des indices ; des hasards ; des recherches ; des périls.
L’auteur sert l’histoire par son imagination sur fond de véracité historique ; l’abord psychologique des personnes et des situations où la vie de jeunes adolescents prend un tour bien dangereux.

Mais qu’y a t-il entre les murs de la bibliothèque?
Le jeune Courset déjouera-t-il les plans machiavéliques tissés de longue date ? Trouvera-t-il, dans l’adversité d’autres trésors, et quels sont-ils ?

Format	15x21 - 100 pages - poids 165 gr
N° ISBN	978-2-3672801-0-3
Premiere parution le	Novembre 2012 - éditions Plumes d'Ocris
Prix	10.00 € port France 1.80€
	Commande facile avec paiement par carte bleue sous système paypal sécurisé. Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte Paypal pour utiliser ce service. Vous pouvez également commander par courrier